A l’initiative du Comité Départemental, les présidents de clubs axonais se sont réunis à Cap’Aisne pour une matinée de travail, suivi d’un après-midi récréatif. Un rassemblement voulu fédérateur qui remporte chaque année un vif succès avec la quasi présence de tous les clubs.
Après le traditionnel « café d’accueil » et les remerciements d’usage, le président du Comité, a rappelé l’ordre du jour et sans perdre de temps a abordé le premier point : « La charte d’éthique et de déontologie de l’athlétisme »
Eric Bouchet rappelle le préambule de la charte : « L'Athlétisme comme tout sport se doit d'être porteur de valeurs morales exemplaires qui en font un moyen d'éducation, d'épanouissement, d'intégration sociale et de promotion.
Mais l'Athlétisme ne cesse d'aller vers une plus grande ouverture sociale, le professionnalisme et la médiatisation qui pourraient l'exposer à des risques liés à l'évolution du sport moderne : dopage, violence, corruption, exclusion, communautarisme ….
La FFA estime que toute atteinte à l'éthique de l'athlétisme peut avoir des conséquences négatives sur l'ensemble de l'institution, entraver son bon fonctionnement et nuire à son image et à celle de l'athlétisme en général. La Charte d'éthique et de déontologie mise en place vise à renforcer l'éthique du sport et les droits des sportifs.»
« Cela peut sembler tellement évident pour Nous mais ce n’est pas le cas pour tout le monde et c’est la que vous (les présidents de clubs) devez intervenir » a insisté Eric Bouchet.
La fédération souhaite que cette charte soit connue et signée le plus largement possible de tous les acteurs de l’athlétisme. Les élus ont échangé entre eux pour expliquer comment ils pratiquent dans leur club où comment ils imaginent faire. Mais tous regrettent « qu’aucune sanction ne soit prise en cas de non-respect ». Seul un courrier de la part du président du comité d’éthique est adressé au président de club lorsque la commission est saisie. « Mais cela est en train d’évoluer » souligne Eric Bouchet.
Pour télécharger la charte c’est --> Ici
Le deuxième point à l’ordre du jour a été abordé par Maryse Thiebaut, coordonnatrice 02 de l’OFA (Organisme de Formation de l’Athlétisme). Exit les formations tel que nous les avons connus, dorénavant tout est centralisé et gérer via l’OFA. Une refonte totale du système a été opérée : fini les niveaux départemental, régional et fédéral pour laisser respectivement place aux termes d’Assistant, de Juge et de Chef-Juge. Quatre domaines ont été mis en place pour regrouper toutes les offres passées et à venir : Direction, Encadrement Sportif, Jury, Organisation d’Evènements.
L’autre principal changement est que maintenant c’est l’athlète lui-même qui s’inscrit aux formations via son espace Web-Acteur. Le club n’a plus la main mais peut accompagner ses membres dans les démarches.
Pour en savoir plus, consultez l’espace de l’OFA sur le site de FFA -->Ici
Tutoriel pour s’inscrire à une formation --> Ici
Le dernier temps fort de la matinée a été animé par Véronique Lebar, docteur en médecine et Présidente du Comité Ethique et Sport pour effectuer une «Sensibilisation à la lutte contre le dopage». L’ex-responsable de la Cellule médicale de l'Agence française de lutte contre le dopage a voulu être très pragmatique dans sa présentation. Pas de blablas scientifique mais des situations concrètes, des anecdotes, des mises en garde….ont fixé l’attention de l’auditoire. L’une des principales choses à retenir est qu’un médicament n’est jamais banal. Il peut contenir dans sa composition une substance qui augmente la performance (donc dopante). Exemple du RHINOFLUIMUCIL utilisé pour soulager un rhume mais faisant parti de la classe des stimulants.
Il ne faut pas non plus associer médicament en vente libre et produit non dopant « c’est la composition de ce dernier qui est à regarder » a insisté le docteur et de détailler quelques situations à risque : Automédication, Médicaments en vente libre, Conseil de « belle-mère », Compléments alimentaires, le pharmacien ne sait pas et cherche dans le Vidal, pas écrit sur la notice…. Dans ces deux derniers cas, il faut se méfier du VIDAL et des notices qui ne sont pas mis à jour par les laboratoires car la liste des produits dopants évolue régulièrement.
Le sportif doit vérifier lui-même ce qu’on lui donne car il est le seul responsable et seul lui sera sanctionné.
Si l’athlète a besoin de prendre un médicament « dopant-Interdit» il doit faire un dossier d’AUT (Autorisations d’usage à des fins thérapeutiques) auprès de l’agence française de lutte contre le dopage. Attention, la présentation de l’ordonnance lors d’un contrôle n’est plus reconnue, seul l’AUT est recevable.
Véronique Lebar a aussi expliqué comment se passer un contrôle et rappelé que ce dernier n’était qu’un Acte juridique. Le moindre manquement au respect de la procédure suffit à le rendre caduque même si le résultat du laboratoire est positif. Certains athlètes connaissent bien le protocole et cherchent à provoquer le vice de forme. Il est important (indispensable) que les personnes prévues lors d’un contrôle aient suivi une formation de l’OFA pour éviter tout couac.
Les échanges se sont poursuivi leur du déjeuner. L'après-midi les participants ont pu découvrir le discogolf.
Quelques photos de cette journée -->Ici